Mercredi 24 juin, Simon Barbeau rencontrait les équipes des usines d’Orléans et de Vendôme à l’heure de la montée en puissance des sites notamment des fours et des tables à induction, produits phares du groupe. L’occasion pour le PDG du groupe Brandt de dresser le bilan des deux mois d’arrêt dus à la crise sanitaire et de se projeter positivement vers l’avenir.

Côté industriel, nous étions à l’arrêt total, à l’exception de nos plateformes liées à l’activité de service. Les premières mesures de confinement ont été annoncées le 16 mars, nous nous sommes donnés 48 heures pour fermer proprement les sites afin de garantir un redémarrage optimal. Par ailleurs, nous étions préparés au télétravail dont nous avions commencé à déployer certains outils. Au sortir du confinement, nous avons lancé une vaste enquête sur l’organisation du travail à distance auprès des salariés de nos différents sites. Les retours ont été très positifs. Un taux de participation important nous a permis de tirer plusieurs enseignements. D'une part, les salariés sont restés connectés à l’entreprise grâce à l’extrême implication de la chaîne managériale. D'autre part, les informations ont pu continuer à circuler grâce à des réunions de crise quotidiennes du comité exécutif et de patrons d’unités, aux points hebdomadaires avec notre centaine de managers ou avec les partenaires sociaux. Nous savons que les conditions de vie ont été pour certains assez compliquées, mais l’entreprise a pu maintenir un lien solide avec chacun et, dans l’ensemble, les salariés se sont parfaitement appropriés ces nouvelles méthodes de travail.
Après le redémarrage des sites, quelle dynamique anime le groupe ?
Les sites ont repris leur activité début mai avec la mise en place du protocole sanitaire, la montée en puissance a pu être amorcée dans la foulée. Tant et si bien que nous avons battu notre record de production de fours de l’année à Orléans. Nous sommes confiants pour atteindre la pleine capacité en septembre. Nos clients nous ont maintenu leur confiance, notre carnet de commande est bien rempli. Nous sommes sur une dynamique très porteuse à court terme : nous surfons encore sur l’effet de rattrapage de la consommation des ménages suscité par le redémarrage post-confinement. D'autres indicateurs nous permettent de nous projeter positivement dans l’avenir, comme la prise de conscience des consommateurs aujourd'hui portés sur des achats locaux, responsables.
La stratégie industrielle du Groupe Brandt, notre positionnement ambitieux sur le marché du Made In France, avec notamment la labellisation Origine France Garantie de nombreux de nos produits, semblent plus que jamais pertinents face à cette nouvelle donne.
Quels sont les projets en cours ?
De nouveaux produits de cuisson De Dietrich seront lancés courant du second semestre 2020. Pour le reste, des arbitrages sont encore en cours. Pour les segments froid et lavage, nous attendons le renouvellement des normes de l’étiquette énergétique l’année prochaine pour mettre sur le marché nos derniers produits.
Vous venez prendre le pouls de vos équipes sur les sites de production. Qu’aviez-vous envie de dire à vos salariés et collaborateurs ?
Ces visites étaient prévues de longue date. Aujourd'hui, c’est pour moi l’opportunité de constater le travail accompli pour dépasser ces semaines en fonctionnement dégradé, d’écouter les équipes et le management intermédiaire des sites. Il n’a pas été simple d’intégrer les mesures barrières à nos process. Mais le résultat est là : l’activité a pour ainsi dire repris un cours normal. Financièrement, nous avons évidemment subi des pertes importantes que nous pallierons au mieux grâce au Prêt Garanti par l’État en cours de finalisation. De très nombreuses entreprises ont été chahutées, et sans doute durablement affectées par cette crise. Dans ce contexte, nous ne souhaitons pas nous apitoyer, mais envisageons ce challenge comme un nouveau départ, avec optimisme : nous avons rejoint le peloton de nos concurrents, à nous aujourd'hui de maintenir notre position dans la course.